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La semaine en bref –

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La CARICOM contre l’ingérence

Plusieurs pays de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) ont annoncé qu’ils ne souhaitaient pas s’immiscer dans les affaires politiques du Venezuela, mais offriraient un soutien médiateur aux pays actuellement en conflit. Les Chefs de gouvernements des pays suivants : la Barbade, Antigua-et-Barbuda, Belize, la Dominique, la Jamaïque, Montserrat, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, la Guyane, Saint-Vincent-et-les Grenadines et Trinité-et-Tobago, ainsi que les ministres des Affaires Étrangères de la Grenade et du Suriname se sont joints via une réunion, par vidéoconférence, à l’issue de laquelle ils ont défini leur position face à la grave crise qui sévit au Venezuela, dans un communiqué. Selon ledit communiqué, les chefs de gouvernement suivent de près la situation insatisfaisante, actuelle en République bolivarienne du Venezuela. Ils se sont déclarés «gravement préoccupés» par le sort tragique du peuple vénézuélien et par la volatilité croissante de la situation engendrée par les événements récents qui pourraient entraîner de nouvelles violences, des affrontements, une rupture de l’ordre public et de plus grandes souffrances pour le peuple du pays. Tout en reconnaissant le désordre qui se déroule actuellement au Venezuela, les dirigeants des Caraïbes ont déclaré qu’ils ne s’immisceraient pas. «Les chefs de gouvernement ont réaffirmé leurs principes directeurs de non-ingérence dans les affaires des États, de respect de la souveraineté, d’adhésion à la règle de droit et de respect des droits de l’homme et de la démocratie.»

 

Mirebalais réclame le courant électrique

La situation était surchauffée à Mirebalais, le mercredi 30 janvier 2019. Plusieurs milliers d’habitants ont défilé dans les rues pour exiger, pour une énième fois, de l’électricité des autorités du pays. Les protestataires ont pointé du doigt des policiers qui, disent-ils, ont violenté les manifestants lors des précédents mouvements de protestation, réclamant justice et réparation pour les victimes. La route nationale numéro 3 a été complètement obstruée à l’aide des carcasses de voitures et d’autres objets installés par les protestataires. La population de la commune de Mirebalais n’entend pas baisser les bras. Elle se dit déterminée à poursuivre ce mouvement de protestation jusqu’à la satisfaction de ses revendications.

 

Deux blessés par balle à Belladère

Une vive tension a régné à Rente Mate, première section communale de la commune de Belladère, dans la soirée du 22 janvier 2019, a appris le journal, via un communiqué du Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR). Selon le GARR, quatre délégués du CASEC de la section communale seraient à la base des échauffourées qui ont fait deux blessés par balle parmi la population de Belladère. « Les délégués auraient tenté de procéder à l’arrestation de certains résidents de la zone qui auraient été impliqués dans le vol de bœufs », a rapporté GARR, soulignant que les délégués auraient ouvert le feu sur la foule et fait deux blessés. En réaction, la population, en colère, aurait séquestré deux représentants du CASEC, tandis que les deux autres ont réussi à s’échapper. L’un d’eux est porté disparu, précise le GARR, indiquant que ceux qui avaient ouvert le feu sur la foule ont été placés en garde à vue, avant d’être relâchés 24 heures plus tard.

 

Conflit terrien à Montrouis

Une situation de tension s’est développée à Montrouis, des tirs sporadiques sont entendus, trois véhicules stationnés devant le commissariat de la zone sont incendiés, le lundi 28 janvier dernier. La circulation a été paralysée sur la route nationale numéro 1. L’information est confirmée par le maire principal de la commune, Blaise Élysée. À la base de cette situation de tension, il y a un conflit terrien opposant deux familles de la région. Ce conflit, précise le président du conseil municipal, date de plus de 60 ans et a déjà causé la mort de plusieurs compatriotes. Parmi les trois véhicules brûlés, l’un d’entre eux appartenait à un policier affecté au commissariat de Montrouis, les deux autres étaient impliqués dans un accident de la route, informe le maire qui déplore la perpétration de tel acte.

 

La DINEPA alerte sur le dessèchement des sources

Le directeur général de la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DINEPA), Guyto Edouard, tire la sonnette d’alarme en ce qui a trait au tarissement des sources d’eaux, notamment dans la région métropolitaine. Les constructions anarchiques ont forcé la DINEPA a abandonné des sites de captage d’eau, confie M. Edouard. L’impact de la capitulation de cet organisme public est déjà ressenti dans plusieurs communautés. Plusieurs sources, notamment à Carrefour, Canapé-Vert et Turgeau, ont provoqué des tensions entre des résidents et les autorités locales. Des sources sont polluées, en raison des constructions anarchiques, réalisées sur les sites protégés. M. Edouard lance un appel aux autorités municipales dans les dix départements, afin de freiner cette situation qui réduit le volume d’eau potable disponible. Il presse les autorités municipales à réaliser des enquêtes, avant de délivrer des permis de construction. La DINEPA, ne disposant pas de forces coercitives, ne peut réaliser une bonne gestion des ressources hydriques, sans l’aide des autorités locales.

 

La Banque Mondiale souhaite une meilleure gouvernance

La Banque Mondiale appelle au renforcement des capacités de la Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (DINEPA) pour assurer la gouvernance du secteur. Il est urgent de mieux cibler les investissements dans le secteur de l’eau et de l’assainissement en Haïti, afin de mieux servir toute la population et de lutter contre la pauvreté, souligne une nouvelle étude publiée par la Banque Mondiale. Il existe, selon elle, « un lien direct entre le manque d’accès à l’eau et à l’assainissement et la santé de la population, avec notamment un effet néfaste sur la croissance des enfants ». La recherche déplore une absence d’accès de la moitié de la population à des infrastructures sanitaires, indique un communiqué en date du mardi 29 janvier 2019 de la Banque Mondiale. Ce communiqué évoque une diminution, entre 1990 et 2015, de 4 % de la population, ayant accès à des sources améliorées d’eau (passant de 62 % à 58 %). Le document souligne une grande disparité de l’accès à l’eau potable à travers le pays, suivant un inventaire national des infrastructures d’eau potable, réalisé en 2017. Afin de mieux dépenser pour offrir une meilleure couverture en eau et en assainissement pour les plus pauvres, la Banque Mondiale propose de cibler et d’augmenter le financement public dans les zones les plus dépourvues en eau potable et en assainissement.

 

Une nouvelle carte d’Identification

Les responsables de l’Office Nationale d’Identification (ONI) annoncent la poursuite du plan d’optimisation de leur système. Cette optimisation passe par l’implication d’une nouvelle compagnie Dermalog dans le système. Cette compagnie allemande, remplacera la première qui ne peut répondre aux requêtes de l’ONI. Le directeur de communication de l’ONI, Wendy Charles, annonce que le nouveau système de production de cartes d’identification Nationale (CIN) sera opérationnel avant la fin de ce mois. Les nouveaux équipements comprenant une caméra numérique et une imprimante seront distribués sur l’ensemble du territoire afin de répondre aux requêtes des citoyens. Il a vanté les avantages du nouveau système qui permettra de réaliser un meilleur traitement des dossiers et une livraison plus rapide des CIN. L’ONI pourra également fabriquer un plus grand nombre de cartes, grâce au nouveau système allemand. Il soutient que le nouveau programme est doté d’outils pour réaliser l’épuration de la base des données. Ceci représente une grande préoccupation pour les autorités électorales dans la préparation du registre électoral. La nouvelle CIN sera plus sécuritaire, assure M. Charles, expliquant que cette carte à puce ne pourra être copiée. Apparemment, les investigations de la commission sénatoriale éthique et anti corruption, relatives au contrat avec Dermalog n’ont pas pu empêcher l’exécution du projet.

 

Un nouveau souffle pour le Sénat

Le président du Sénat haïtien, Carl Murat Cantave, fait état d’un consensus entre trois blocs politiques pour garantir un fonctionnement efficace, au cours de cette année législative. Le bloc du Groupe des Sénateurs pour l’Équilibre Politique (GSEP), la majorité conjoncturelle et le bloc de l’opposition radicale ont convenu de prendre part aux séances plénières. L’accord n’annule pas l’autonomie politique des groupes mais permet la création d’un front pour s’assurer de la productivité et d’une meilleure image du Grand Corps. Le numéro 1 du Sénat s’est réjoui des premiers fruits de cette alliance. Il souligne que deux premières séances plénières ont été réalisées la semaine écoulée, ainsi qu’une conférence des présidents avec la participation de plus d’une vingtaine d’élus. Les 4 sénateurs de l’opposition radicale avaient boudé les séances plénières de l’année écoulée, afin de protester contre leur exclusion de la présidence des commissions permanentes. Ces sénateurs avaient apporté leur vote à M. Cantave, lors des élections pour le bureau. M. Cantave espère que les sénateurs impliqués dans l’accord respecteront leur engagement, afin d’offrir une image meilleure que celle de 2018.

 

Alertent sur les irrégularités des déportations     

Dans son dernier rapport publié au début de cette année, l’organisation de défense des droits humains, Human Rights Watch (HRW), indique qu’entre juin 2015 et mars 2018, sur plus de 6 000 personnes d’ascendance haïtienne, déportées en Haïti, l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a recensé 2 800 personnes avec la nationalité dominicaine légitime. L’organisation fait état de nombreuses déportations arbitraires et de retours volontaires, sous la menace, après l’achèvement du Plan National de Régularisation pour les Étrangers (PNRE). En réaction, M. Miguel Vargas, ministre des Affaires Étrangères, a rejeté les accusations relatives aux déportations de descendants d’Haïtiens. Il affirme qu’avant l’expulsion du territoire dominicain, chaque étranger détenu par la Direction Générale de l’Immigration (DGM) a été identifié, s’assurant qu’il n’était pas détenteur légitime de la nationalité dominicaine. Le rapport indique également « qu’au cours des 6 premiers mois de 2018, près de 70 000 Haïtiens ont été renvoyés dans leur pays. » Le PNRE qui a pris fin en août 2018, laisse plus de 200 000 Haïtiens en République Dominicaine, sans statut permanent, risquant la déportation.

 

Le Collège Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours, cible de plusieurs attaques

Le Collège Notre-Dame du Cap-Haïtien, dirigé par les pères de Sainte-Croix, a tiré la sonnette d’alarme contre la prise de possession abusive de son terrain par des individus malintentionnés. La direction demande aux autorités de constater les dégâts causés par ces gens. Elle dit constater « une recrudescence des activités dévastatrices des squatteurs qui grugent le morne Lory, un terrain régulièrement entretenu par le Collège Notre Dame depuis 90 ans ». « Si nous n’intervenons pas de manière efficace tout de suite, nous pouvons déjà faire un trait sur le morne Lory, sur le site du Collège Notre-Dame, c’est-à-dire sur l’unique espace vert du bassin versant du Cap-Haïtien », estime la direction du Collège. Depuis une vingtaine d’années, le Collège Notre-Dame dit lutter seul contre des squatteurs armés, sans foi ni loi, sans scrupule et relativement organisés. Ils ont fait main basse sur des portions de la propriété, notamment derrière le collège et derrière le Monastère des Rédemptoristines (Carmélites). « Ils détruisent tout ce qu’il y a autour des maisons construites sur la propriété dans un rayon de plus ou moins cent mètres.

 

Le Collectif 4 décembre a collecté plus de 30 000 dollars pour Kiskeya

Le Collectif 4 décembre a recueilli 1 900 566 gourdes ainsi que 6 865 dollars américains pour aider à la reconstruction de Radio télé Kiskeya. Le rapport détaillé de la journée de collecte de fonds tenue au palais municipal de Delmas, le 19 janvier, a été remis au directeur général de cet organe de presse, Jean Marvel Dandin. Le chef de file du mouvement de marathon en faveur de Radio télé Kiskeya, Jean Robert Argant, a remis en mains propres à Jean Marvel Dandin, le rapport détaillé de la journée de collecte de fonds tenue au palais municipal de Delmas le 19 janvier dernier. Un total de 1 900 566 gourdes additionnées à 6 865 dollars américains en nature et en espèces (soit plus de 30 000 dollars US) a été collecté en donation par des personnages de tous horizons venant supporter l’institution médiatique. Une partie de ce fonds devrait servir, entre autres, à la rémunération du personnel de l’institution, s’est empressé de clarifier M. Argant. Dans un discours rempli d’émotion, le directeur général de Radio télé Kiskeya, qui ne pouvait retenir ses larmes, a parlé d’une expérience spéciale. « Ce n’est pas le volume de l’argent qui compte, mais plutôt la manifestation de cette solidarité … le geste. C’est bon pour la démocratie, bon pour le pays », a confié Jean Marvel Dandin.

 

Les activités scolaires paralysées au Lycée Jacques Roumain

Le lundi 4 février 2019, les activités scolaires demeurent toujours paralysées, au lycée Jacques Roumain, dans la commune de Gros-Morne (Artibonite, Nord), suite à un mouvement de protestation des enseignantes et enseignants, entamé depuis une semaine, pour réclamer leurs lettres de nomination. Depuis plus de cinq ans, plusieurs enseignants travaillent, sans lettres de nomination, dans cet établissement public, indique l’enseignant Roody Jeannot. Les protestataires menacent de boycotter le reste de l’année académique 2018-2019, si les autorités ne prennent pas de nouvelles dispositions pour régulariser leur situation. Jeannot en profite pour déplorer le mauvais état d’une partie du bâtiment du lycée Jacques Roumain, à Gros-Morne, endommagé au moment du tremblement de terre du samedi 6 octobre 2018, qui avait touché les départements géographiques du Nord-Ouest, du Nord et de l’Artibonite. Des élèves du lycée Jacques Roumain de Gros-Morne avaient manifesté, le jeudi 15 novembre 2018, pour réclamer la réparation de leur-établissement. Par ailleurs, un mouvement de protestation a été entamé, depuis le 14 janvier 2019, par des élèves du lycée Faustin Soulouque, à Petit-Goâve, afin de réclamer la présence de professeurs dans les salles de classe.

 

Clôture du programme suisse, PURPOS

Les stigmates de l’ouragan Matthew restent encore visibles dans le grand Sud, un des départements du pays les plus touchés par la catastrophe. Et la communauté internationale apporte, depuis 2016, un appui aux victimes à travers leur Programme de relèvement post-ouragan dans le Sud. D’où le PURPOS, initié par la Suisse, dans le but d’aider les zones et les villes sévèrement touchées, à se relever. « Cette contribution s’est traduite en l’appui à des actions à court terme aux populations les plus vulnérables et les plus affectées, et le renforcement des acteurs dans une perspective de développement plus structurant », lit-on dans une note de l’ambassade. Ce programme impliquait la participation active des acteurs locaux, et des résultats « significatifs » ont été récoltés. Entre autres, l’élaboration ou l’actualisation de quatre Plans Communaux de Développement (PCD) et la mise en place d’espaces stratégiques de dialogue et de concertation entre les communes. Six mairies dont quatre dans le Sud-Est à savoir Marigot, Cayes-Jacmel, Jacmel, La Vallée de Jacmel ont reçu un accompagnement important et un renforcement des capacités. Le Dr. Geneviève Federspiel, actuelle ambassadrice de Suisse en Haïti, soutient qu’avec ces programmes articulés dans sa stratégie de coopération, l’ambassade de Suisse entend « continuer à renforcer sa collaboration avec les acteurs du développement dans le département du Sud-Est ».

 

Un tribunal pour enfants, inauguré aux Cayes

Le jeudi 31 janvier 2019, le ministre de la Justice, Jean Roudy Aly, a inauguré un tribunal pour enfants, dans la ville des Cayes. Situé à la rue Châteaudin, ce tribunal devra permettre, selon les responsables, de traiter les dossiers des mineurs en conflit avec la loi. Six juridictions du département du Sud, de la Grand-Anse et des Nippes, seront couvertes par ce tribunal pour enfants, vu par les autorités comme une nécessité dans le combat pour la protection des enfants. La cérémonie a eu lieu en présence notamment : du Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance (TPI) des Cayes, de la Représentante de l’UNICEF en Haïti, du Doyen du TPI, du Président de la Cour d’Appel des Cayes et du Coordonnateur de l’Institut du Bien-Être Social et de Recherches (IBESR). Après l’événement, le Garde des Sceaux a procédé à la pose de la première pierre de la construction du futur local du Parquet près le Tribunal de Première instance des Cayes. Le bâtiment devrait être prêt d’ici novembre.

 

Saint-Marc réclame une meilleure part du budget

Le maire adjoint de Saint-Marc, Frantz Ulysse, dresse un tableau très difficile de la situation de cette ville, en termes d’infrastructures routières, notamment. Il réclame du pouvoir central 20% des recettes douanières de cette ville portuaire qui se meurt, et menace de bloquer la route nationale qui traverse la ville vers Gonaïves (Nord) où se tiendra le carnaval, du 3 au 5 mars prochain.

Altidor Jean Hervé

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