Dernier combat pour 18 novembre
Le 18 novembre prochain, l’opposition sera dans les rues pour au moins deux raisons : exiger la reddition des comptes sur l’affaire PetroCaribe et exiger le départ de Jovenel Moïse à la tête du pays, selon ce qu’a déclaré le lavalassien, Dr. Schiller Louidor. C’est une position très radicale à travers laquelle l’opposition entend mener un « dernier combat », face au régime PHTK, en cette date historique, tout comme la bataille de Vertières, en date du 18 novembre 1803 avait été la dernière bataille qui a conduit à l’indépendance d’Haïti en 1804. Un mois après le 17 octobre, date à laquelle une marée humaine a gagné les rues de Port-au-Prince au nom de PetroCaribe, la structure dénommée Secteur Démocratique Populaire Nationale annonce la tenue d’une grande manifestation qui doit avoir lieu le 18 novembre, pour continuer d’exiger des explications sur la dilapidation présumée des fonds PetroCaribe. Les organisateurs appellent la population à participer massivement à ce mouvement pour dire NON à la corruption. Selon le député de la 3e circonscription de Port-au-Prince, Printemps Bélizaire, ce mouvement n’aura ni de points fixes ni de parcours, tout le pays doit être mobilisé, propose-t-il. « Le seul point d’arrivée qui compte c’est d’atterrir devant le Palais national pour chasser le Président Jovenel Moïse du pouvoir », déclare le parlementaire.
Aggravation de la situation socio-économique d’Haïti
Le Collectif Défenseurs Plus déplore une aggravation de la situation socio-économique de la population haïtienne, dans une note de presse en date du 7 novembre 2018. Il s’indigne contre le chômage auquel font face les citoyennes et citoyens également privés d’un meilleur accès au droit à l’alimentation, à l’éducation et à la santé. Il plaide en faveur d’une politique publique de développement durable, adaptée à la réalité, en vue de créer de meilleures conditions de vie. Le pays connaît actuellement une conjoncture difficile, marquée par une accélération de la dépréciation de la gourde (74 gourdes pour un dollar), un taux d’inflation estimé à 15% ainsi qu’une baisse du pouvoir d’achat de la population. L’économiste Eddy Labossière a estimé qu’une éventuelle augmentation des prix des produits pétroliers, envisagée par le gouvernement pourrait entraîner d’autres émeutes dans le contexte actuel.
Programme d’électrification 24h/24h
Sport : Haïti contre le Nicaragua et le Salvador
La fédération haïtienne de football vient de le confirmer. La sélection haïtienne de football jouera un match amical contre le Salvador, le 20 novembre prochain, trois jours après leur match de Ligue des Nations contre le Nicaragua. En effet, dans le cadre de la 3ème journée de la Ligue des Nations que les Grenadiers mènent tambour battant avec deux victoires de suite dont un formidable succès contre le San-Marteen (13-0), les hommes de Marc Collat affronteront la sélection de Nicaragua le 17 novembre prochain, avant de jouer en amical contre le Salvador le 20 novembre, au Estadio Cuscatlán de la capitale, San Salvador.
La liste des pré-convoqués est:
Gardiens: Johnny Placide, Josué Duverger, Valendi Odélus ;
Défenseurs: Carlens Arcus, Stéphane Lambèse, Ricardo Adé, Méchack Jérôme, Jems Geffrard, Jimmy Ben Alexis, Alex Christian ;
Milieux de terrain: Andrew Jean-Baptiste, Brian Alcéus, Zachary Hérivaux, Soni Mustivar, Kevin Lafrance, Charles Hérold Junior.
Attaquants : Derrick Étienne Jr, Jonel Désiré, Duckens Nazon, Jimmy Sanon, Mikaël Cantave, Richelor Sprangers, Donald Guerrier, Wilner Bossou.
Programme « Global UGRAD 2019 »
Le processus de recrutement est lancé pour le programme « Global Undergraduate Exchange (Global UGRAD) » de 2019. Les universitaires haïtiens sont invités à s’inscrire, jusqu’au 31 décembre 2018, à ce programme d’échange offrant la possibilité de passer un semestre dans une université américaine. L’objectif de ce programme est, entre autres, « d’améliorer les connaissances académiques et les compétences professionnelles des étudiants, nécessaires à la poursuite d’objectifs académiques et professionnels à long terme ». En effet, c’est l’occasion pour des étudiants provenant d’environ 40 pays du monde, notamment d’Haïti, de « faire l’expérience du système éducatif américain, de partager leur culture et d’explorer les valeurs américaines ». Plus de 2 200 étudiants ont déjà bénéficié de ce programme, depuis 2008. Il s’ensuit que « les participants quittent les États-Unis avec les outils nécessaires pour devenir des leaders dans leurs professions et leurs communautés ». Aussi, des stages internationaux « prestigieux », des emplois dans les entreprises et gouvernements de leurs pays et régions respectifs, attendent-t-ils les étudiants à la fin du Global UGRAD.
Gérald Bloncourt à l’honneur
Le MJSP interdit les manifestations spontanées et violentes
60% des animaux sauvages perdu en 44 ans
Mammifères, oiseaux, poissons… sous la pression de l’homme, la Terre a vu ses populations de vertébrés sauvages, décliner de 60% entre 1970 et 2014, annonce le Fonds Mondial pour la Nature (WWF), dans un bilan de plus en plus alarmant à chaque édition. Le déclin de la faune concerne tout le globe, avec des régions particulièrement affectées, comme les Tropiques, selon le 12e rapport «Planète vivante», publié mardi avec la Société zoologique de Londres et basé sur le suivi de 16 700 populations (4 000 espèces).
La zone Caraïbe/Amérique du sud affiche un bilan « effrayant » : – 89% en 44 ans. La zone Amérique du nord + Groënland s’en sort un peu mieux, avec une faune à – 23%. La vaste zone Europe, Afrique du nord et Moyen-Orient est à -31%. Au Brésil qui vient d’élire un président dont le programme n’évoque ni la déforestation ni le réchauffement, la forêt amazonienne rétrécit toujours plus, comme la savane du Cerrado, au profit du soja et de l’élevage bovin. S’ajoutent à cela: surpêche, braconnage, pollution, espèces invasives, maladies, dérèglement climatique… « La disparition du capital naturel est un problème éthique, elle a aussi des conséquences sur notre développement, nos emplois, et on commence à le voir», souligne le DG du WWF, France Pascal Canfin.
Augmentation des transferts de la diaspora haïtienne
MHAVE à l’écoute
Le Core Group appelle au dialogue
Les membres du Core Group saluent l’engagement de la population, en particulier la jeunesse, et de la société civile haïtienne envers les valeurs démocratiques. Cet engagement s’est notamment traduit par la mobilisation du 17 octobre dernier, pour demander que la lumière soit faite sur la gestion des fonds publics. Le Core Group dit avoir pris note de la volonté exprimée par les autorités haïtiennes, d’agir en ce sens. Le groupe salue le professionnalisme dont a fait preuve la Police Nationale d’Haïti dans son ensemble, à cette occasion, pour garantir la liberté d’expression, tout en préservant l’ordre public. La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, les Ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, de l’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de la France, de l’Union Européenne et le Représentant spécial de l’Organisation des États Américains insistent sur la nécessité pour que les manifestations soient pacifiques. Alors que de nouvelles manifestations sont annoncées, le Core Group exprime son ferme rejet de tout acte de violence perpétré en marge des manifestations, précise le communiqué publié plus de deux semaines après l’événement.
Des Martiniquais étudient des opportunités d’affaires en Haïti
La Chambre franco-haïtienne de commerce et d’industrie (CFHCI) et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Martinique (CCIM) ont signé, mercredi soir, le 7 novembre dernier, un accord de partenariat pour créer des conditions de développement partagées entre Haïti et la Martinique, un partenariat dit « gagnant-gagnant ». Si tout se passe bien, des entreprises martiniquaises devront à l’avenir s’implanter en Haïti. Une délégation de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Martinique (CCIM) est en visite en Haïti depuis le 6 novembre pour, entre autres, mieux appréhender le secteur agro-industriel haïtien, le cadre légal des affaires en Haïti, l’environnement juridique, les outils financiers et les acteurs clés du domaine agricole, dans la perspective de renforcer les liens économiques entre la Martinique et Haïti. Une dizaine d’entreprises martiniquaises semblent déjà manifester l’idée d’investir en Haïti.
Plan d’actions pour la santé sexuelle et reproductive en Haïti
De concert avec la branche en Haïti du Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA), l’Observatoire de la jeunesse haïtienne (OJH) a présenté, ce mardi 6 novembre 2018, à Port-au-Prince, un plan d’action en faveur de la santé sexuelle et reproductive des jeunes, adolescentes et adolescents. Ce plan d’action vise un triple objectif : zéro décès maternel, zéro besoin non satisfait en planification familiale et zéro violence basée sur le genre. Il faut qu’il y ait une responsabilité partagée entre les jeunes (filles et garçons) sur la grossesse précoce, souligne le représentant en Haïti de l’UNFPA, le Luxembourgeois Yves Sassenrath, lors de la présentation de ce plan. La santé sexuelle et reproductive concerne aussi bien les filles que les garçons, qui, une fois devenus parents très jeunes, auront du mal à développer leurs rêves, déclare-t-il. À travers le plan d’action, l’OJH envisage de produire une enquête sur le nombre de filles, qui ont dû abandonner l’école à cause de grossesses non désirées. L’OJH entend également mener des campagnes de sensibilisation, à travers les réseaux sociaux, sur le planning familial, le mariage des enfants, la violence contre les filles et les femmes, ainsi que sur l’élimination des stéréotypes sexués. Une adolescente de 15-19 ans sur dix (10 %) a déjà commencé sa vie procréative. 8 % des adolescentes en Haïti sont déjà mères et 2 % étaient actuellement enceintes au moment de la dernière Enquête mortalité, morbidité et utilisation des services (EMMUS VI).
Justice : décision défavorable aux victimes du choléra
L’organisation : « Avocats sans frontières Canada » (ASFC) demande à nouveau à l’État haïtien et à l’Organisation des Nations Unies (ONU) de prendre toutes les mesures nécessaires, afin que les victimes du choléra puissent obtenir justice. Dans un communiqué de presse en date du 5 novembre 2018, l’ASFC critique une décision du Tribunal de première instance de Port-au-Prince refusant d’ordonner à l’État haïtien de demander à l’ONU la mise en place d’une commission de dédommagement des victimes du choléra. Cette décision a été rendue par le doyen du Tribunal, au terme d’une audience tenue le 26 septembre 2018, à la demande des victimes de l’épidémie du choléra. En dépit de cette première décision judiciaire négative, l’ASFC entend continuer à soutenir les victimes du choléra dans leur quête de justice. Introduite en Haïti en octobre 2010, par des soldats de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), l’épidémie de choléra a fait plus de 10 000 morts et contaminé des centaines de milliers d’autres. Le nouveau Secrétaire général de l’ONU, le diplomate portugais, Antonio Gutteres, avait promis d’honorer les promesses faites par son prédécesseur, le Sud-Coréen Ban Ki-moon, dans le cadre du processus de dédommagement des victimes du choléra en Haïti. « Ce recours représentait pour les victimes, un premier pas vers une telle indemnisation. Ce n’est pas la fin de la route, nous allons continuer à appuyer le combat des victimes et de leurs avocats », souligne, dans le communiqué, le directeur général d’ASFC, Me Pascal Paradis.
Construction annoncée de 60 écoles dans le grand Sud
Dans le cadre d’un projet baptisé « Pour une Éducation de Qualité en Haïti (PEQH) », le gouvernement du Premier ministre Jean Henry Céant souhaite améliorer la qualité de l’éducation en Haïti. Environ 60 écoles vont être construites dans les départements du Sud, du Sud-Est et du Sud-Ouest. Ce projet est une initiative du ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), avec le support de la Banque caribéenne de développement (BCD), informe Schiller Caton, coordonnateur du projet PEQH, lors d’une conférence de presse, ce jeudi 8 novembre 2018, à Port-au-Prince, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse. Établi sur une durée de trois ans, le projet PEQH bénéficie d’un financement total de 18 millions de dollars américains dont 16 millions de la BCD et 2 millions de l’État haïtien. Un autre projet, intitulé « Renforcement à l’Éducation de Qualité », aurait déjà été mis en œuvre depuis l’année 2017. Dans une première phase, des écoles – comme la Brésilienne, qui se trouve à la Vallée de Jacmel (Sud-Est) – avaient reçu un financement, fait savoir Caton. La majorité des financements vont vers le cycle fondamental.
Naomi Osaka, ambassadrice d’Haïti
La Loi sur l’assistance légale entre en vigueur
Afin d’améliorer l’accès des plus démunis à la justice en Haïti, une nouvelle loi sur l’assistance légale est entrée en vigueur. Cette loi votée par la Chambre des députés le 10 septembre 2018 a été publié au numéro spécial (No. 20) dans le journal officiel Le Moniteur, le 26 octobre 2018. Cette loi qui vient agrandir le corpus juridique en matière de protection des droits humains, a été promulguée au moment où des dizaines de prisonniers ont rendu l’âme au Pénitencier national, en raison des mauvaises conditions qui y sévissent depuis des lustres. Il s’agit d’une loi qui deviendra un outil important, dans le cadre du renforcement de l’accès à la justice, au profit des plus faibles dont un nombre important croupit en prison, faute de moyens financiers d’engager les services d’un avocat. À travers ses 83 articles, ce document légal de 16 pages explique le contexte dans lequel cette loi a été élaborée ; le statut de l’autorité de contrôle et d’administration de l’assistance juridique en Haïti ; le processus du financement, l’assistance juridique en Haïti, les bénéficiaires de l’assistance juridique, les prestataires de service de l’assistance juridique et les services fournis dans le cadre de l’assistance juridique, entre autres. De prime abord, c’est un organisme public, à caractère administratif, dénommé Conseil National d’Assistance Légale (CNAL) qui va tout contrôler. La mission de cette institution, selon l’article 1 de cette loi, est de permettre aux personnes en situation économique précaire de bénéficier de l’assistance légale. « Le siège du CNAL est établi à Port-au-Prince. Il dispose de bureaux déconcentrés à travers tous les départements du pays, dénommés Bureau d’Assistance Légale (BAL). Le CNAL intervient sur toute l’étendue du territoire », lit-on dans l’article 4 de cette loi.
Altidor Jean Hervé