HomeActualitéJovenel Moïse verse dans la logorrhée à l’ONU

Jovenel Moïse verse dans la logorrhée à l’ONU

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Un discours plat, sans rien dire. Il reprend toujours les mêmes choses. Il s’avère que Jovenel Moïse ment avec aplomb.  Le jeudi 27 septembre à New-York, lors de la 73ème Session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU, Jovenel Moïse pour la deuxième fois de son mandat, a prononcé un discours à la tribune des Nations Unies dans lequel il a lancé, entre autres, un appel  pressant aux soi-disant partenaires de la communauté internationale, pour la poursuite d’une solidarité active avec le peuple haïtien, dans le cadre d’un programme d’aide renouvelé, cohérent, substantiel, évoquant dans son discours des besoins de près de 3 milliards de dollars pour Haïti, alors que son équipe et ses alliés ont lapidé avec la classe des oligarques plus de 3,8 milliards de dollars américains.

« Qu’il me soit permis de jeter un éclairage sur la situation en Haïti, un an après la clôture de la Mission de Stabilisation des Nations Unies (MINUSTAH), à laquelle a succédé la Mission d’Appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH).  Depuis mon accession à la présidence de la République d’Haïti, je n’ai eu de cesse d’œuvrer à la consolidation de l’État de droit, l’approfondissement des conquêtes démocratiques et la promotion des droits de l’homme, pleinement convaincu de l’absolue nécessité de moderniser la structure économique, sociale et politique pour sortir le pays du piège du sous-développement.  Je ne ménage aucun effort pour assurer la stabilité des institutions et créer un environnement sûr et stable, propice à l’investissement et au redémarrage de la croissance. Dans un contexte de raréfaction des moyens et de la forte pression des besoins, la Caravane du changement est, à cet égard, une stratégie novatrice visant à mettre toutes les ressources de l’État au service du peuple.  Nombreux sont les résultats tangibles, obtenus au cours des dix-huit derniers mois, dans la modernisation sociale, politique et économique engagée par le Gouvernement. Qu’il me suffise, à cet égard, de citer le dernier rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur Haïti, qui met en lumière les « progrès importants » enregistrés au plan de la stabilité politique et institutionnelle, de la protection des droits de l’homme, du renforcement du système judiciaire et de l’amélioration de l’environnement de sécurité.  Cependant, en dépit de ces avancées, force est donc de reconnaître que l’atonie de la croissance économique continue de peser lourdement sur la stratégie nationale de développement et de pérennisation de la paix. Le pays est en effet confronté à des défis inter-reliés et de grande ampleur. À cela s’ajoutent la pression démographique, l’urbanisation galopante, la dégradation de l’environnement, l’extrême vulnérabilité aux catastrophes naturelles, le tremblement de terre de 2010, on se le rappelle, a causé des dommages estimés à 120 % du PIB.  À cela, l’on doit ajouter les effets de l’ouragan Matthieu, qui a causé des dégâts équivalents à 32% du PIB. Cette vulnérabilité structurelle et environnementale n’est pas sans conséquences. En juillet dernier, suite à l’application de la loi sur l’ajustement des prix de l’essence conclut avec le Fonds Monétaire International, le pays a vécu la fâcheuse et douloureuse expérience d’un soulèvement populaire, en réaction aux exigences du “Staff Monitored Program” conclut avec le Fonds monétaire international.  En effet, Haïti, qui ne produit pas de pétrole, est confrontée à la douloureuse exigence de continuer à financer les subventions gouvernementales du prix des produits pétroliers », a déblatéré Jovenel Moïse, sur la tribune de l’ONU.  

 

Jovenel Moïse de poursuivre « Je tiens à réitérer ici, devant cette Assemblée, l’engagement solennel que j’ai pris envers le peuple haïtien et la communauté internationale, de ne ménager aucun effort pour engager résolument le pays sur la voie d’un développement durable, s’appuyant sur l’État de droit, la stabilité politique, la lutte inlassable, acharnée et opiniâtre contre la corruption, sous toutes ses formes, la modernisation des institutions, le progrès socio-économique, la consolidation des conquêtes démocratiques et des acquis en matière de droits humains, qui, j’en ai la conviction, sont irréversibles.  Dans cette perspective, le nouveau Gouvernement d’union nationale qui vient d’être formé, s’attelle à la tâche, muni d’un plan d’action rénové, assorti d’un certain nombre d’objectifs prioritaires et de repères : l’amélioration immédiate des conditions de vie des couches les plus défavorisées et les plus vulnérables de la population, grâce à des programmes novateurs ; l’amélioration du climat des affaires ; la relance des investissements publics et privés porteurs de croissance et de création d’emplois pour favoriser l’élargissement de la classe moyenne et la réduction significative des inégalités sociales et de l’exclusion, sous toutes ses formes ; la poursuite des réformes visant à consolider l’État de droit, renforcer le système de justice et la Police nationale, parallèlement au rétablissement en cours des Forces armées d’Haïti ; la lutte contre la corruption sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations ; la tenue, dans les délais prévus, des élections législatives en octobre 2019 ; l’intensification des mesures destinées à renforcer la promotion et la défense des droits de la personne humaine ».  

 

Voici en bref, quelques extraits du discours du Président de la République, à la 73e Assemblée générale annuelle des Nations Unies, la semaine dernière.

Emmanuel Saintus

 

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