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En bref, 7 Mai 2018

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Des étudiants revendiquent le droit à l’intégration

Il y a déjà plus de sept (7) semaines qu’ils occupent le trottoir dans les parages du Champ-de-Mars. Ces étudiants, issus de l’Université d’État d’Haïti, continuent de réclamer leur intégration dans l’administration publique. Réunis sous les auspices de la « Coalition de la jeunesse et des universitaires engagés d’Haïti » (COJUEH), ces jeunes étudiants déplorent l’absence d’une politique d’encadrement de la jeunesse haïtienne, pour le moins délaissée par les hauts responsables de l’administration publique. Sans casses ni heurts, ces jeunes étudiants, qui revendiquent le droit à l’intégration au sein de l’appareil public, maintiennent plusieurs mouvements dans les rues, comme pour faire entendre leur voix. « Il n’y a ni de voiture incendiée ni de pare-brise cassé. C’est une bataille pacifique et symbolique que nous entretenons avec banderoles, bristol et Curriculum Vitae en main », se défend Wilnord Dominique, l’un des porte-voix du mouvement, interrogé le mercredi 30 mai 2018, alors qu’ils (étudiants collègues) occupaient, sans incident remarquable, les environs de la Faculté d’ethnologie. Nombreux sont les jeunes qui, en dépit de leur qualification, n’ont toujours pas accès au marché du travail. La plupart d’entre eux quittent le pays vers d’autres destinations (notamment le Brésil, le Chili) estimées plus favorables pour leur survie quotidienne. Mais « nous avons décidé de résister et de rester, malgré les conditions de vie », martèle l’étudiant, fustigeant le comportement des dirigeants de ce pays, qui, souligne-t-il, éprouvent un manque d’intérêt et de considération envers la jeunesse « intelligente » du pays. « Nous avons une redevance envers l’État.

 

Le CNC met le cap sur des coopératives d’énergie électrique

Le colloque sur les défis et les enjeux du mouvement coopératif haïtien, tenu le 29 mai au Centre de convention et de documentation de la Banque de la République d’Haïti (BRH), sous l’impulsion du Conseil national des coopératives (CNC), était l’occasion pour les responsables de cette entité, de promouvoir d’autres types de coopératives dans le milieu haïtien. Le secteur de l’énergie figurait parmi les cibles du CNC, dans l’optique de renforcer certains services et de pallier les grandes difficultés auxquelles est confronté le pays. La grande majorité des coopératives haïtiennes sont logées à des enseignes agricoles, d’épargne et de crédit. Le vœu des responsables du Conseil national des coopératives est qu’il y ait plus de coopératives dans les autres secteurs clés de l’économie haïtienne, tels l’énergie, la santé et le sport. « Il faut innover », soutient Serge Chéry, directeur général. Un panel a été dédié à ces secteurs dans l’optique de susciter la création des coopératives évoluant dans ces domaines, lors du colloque du CNC auquel ont pris part des officiels haïtiens, des grands noms du système financier et des membres de coopératives. Une emphase importante a été mise sur les coopératives produisant et commercialisant de l’électricité.

 

Un fonds de garantie de 20 millions de gourdes à l’intention des coopératives

Un fonds de garantie de 20 millions de gourdes a été constitué, à l’intention des coopératives en Haïti. L’annonce a été faite le 29 mai 2018 par le ministre de la Planification et de la Coopération externe, Me Aviol Fleurant, à l’ouverture d’un colloque sur les défis et enjeux du mouvement coopératif, qui se tenait au Centre de convention de la Banque de la République d’Haïti (BRH). Le fonds sera prévu dans le budget 2018-2019, précise-t-il. Les coopératives régulièrement enregistrées et reconnues par le Conseil national des coopératives (CNC) sont au nombre de 251, dont 154 coopératives agricoles.

 

Des laiteries reçoivent du matériel pour leurs améliorations

Le vendredi 11 mai 2018, le ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR) et l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), ont procédé à la remise de plusieurs lots de matériels à des associations de producteurs de lait. Cet appui s’inscrit dans le cadre du projet visant l´amélioration de l’agriculture familiale par le renforcement de la filière du lait à travers : la production, la transformation de lait cru et la commercialisation de produits laitiers en Haïti. La distribution de ces matériels a concerné les laiteries de Damien, de Gressier et de Thomazeau, qui font partie des 13 laiteries bénéficiaires de ce projet financé par le Brésil, à travers le Fonds de Reconstruction d´Haïti (FRH) et mis en œuvre par le MARNDR, avec l’appui technique de la FAO. Les producteurs ont reçu, entre autres, des kits de freezers solaires (freezers, batteries, panneaux solaires), des kits de réchauds accompagnés de bombonnes à propane, de bidons pour la traite, la collecte et le transport de lait cru, des matériels pour les tests de lait, des médicaments vétérinaires, des déchiqueteuses et des tricycles. « Les matériels de transformation du lait permettront aux producteurs de diversifier leurs produits et de créer ainsi de nouveaux débouchés » a expliqué l’agronome Herline Joseph, Cheffe du service d’élevage à la Direction de production animale du MARNDR.

 

Reconstruction des infrastructures de la capitale

Youri Chevry, le maire titulaire de Port-au-Prince, a affirmé que son administration poursuit les négociations. Youri Chevry s’est tout de même abstenu de parler de ce projet, en raison des contraintes qui pèsent sur ce dossier, à cause de la coopération bilatérale d’Haïti avec d’autres pays, précisément Taïwan. « Ce dossier est délicat, au niveau politique et international », a confié l’édile de Port-au-Prince, soulignant que certaines personnes lui ont conseillé de jeter l’éponge. Prudent, le titulaire de la mairie de Port-au-Prince se dit conscient que ledit projet est le meilleur moyen de reconstruire la capitale, encore sous les décombres. « Si le financement est disponible, c’est la route à suivre, quoiqu’il faille éviter d’enfreindre la loi », soutient-il, avant de faire remarquer que la population port-au-princienne a élu le cartel pour faire revivre la capitale. « La loi nous indique ce qu’on peut faire ou pas, rappelle Youri Chevry. On continue à s’améliorer en vue d’offrir un meilleur service à la population, notamment reconstruire la capitale », évoque le maire, souhaitant rentrer en contact avec l’État central pour réussir ce projet car, dit-il, cela fait plus de huit (8) ans que la capitale reste détruite après le passage du puissant séisme de 2010. Cela fait déjà dix mois depuis que le numéro un de la mairie de Port-au-Prince avait rencontré des émissaires d’une entreprise « privée chinoise », MCC. Toutefois, des avancées se font encore attendre, alors qu’il avait confié au journal, tenir plusieurs réunions et signé les « procès-verbaux de ces rencontres ».

 

Le Bâtonnier de l’ordre des avocats du Cap-Haïtien prend la parole

Intervenant lors des cérémonies commémoratives de la Saint-Yves, le patron des avocats, Me Débréus, a rappelé aux avocats leur mission qui est de défendre les veuves et les orphelins. « L’exemple laissé par Saint-Yves nous rappelle qu’un avocat doit être un modéré, un désintéressé qui travaille au bonheur de l’être humain », a indiqué le Bâtonnier, dans son allocution de circonstance, devant un parterre de personnalités, parmi lesquelles : la sénatrice Dieudonne Luma Étienne, le député de la circonscription Plaine du Nord-Milot, Claude Lesly Pierre, le commissaire du gouvernement, Me Ferney Charles Saint-Juste et le directeur départemental de la Police Nationale, Jean Prévil Castro. Il nous enseigne aussi que la mission de l’avocat ne consiste pas à créer des conflits inutiles, à entraîner des discordes et des divisions au sein de la société, voire des membres d’une même famille, a poursuivi le Bâtonnier. « Il ne doit pas être un agent de corruption qui utilise la justice comme arme pour obtenir de l’argent facile en dehors de l’éthique professionnelle », a conclu Me Davlimar Débréus.

 

Cette diplomate exhorte les étudiants haïtiens en RD

Le chargé d’affaires de l’ambassade d’Haïti en République Dominicaine, Mme Miousemine Célestin, a été invité à intervenir dans le cadre d’une série de conférences pour les étudiants de Santiago et de Santo Domingo. Lors de son intervention, elle a exhorté ces derniers à revenir en Haïti à la fin de leur cycle d’études, afin de participer à la reconstruction du pays. Ces conférences se sont déroulées sous le thème « Les jeunes et l’esprit d’entreprise » et ont été réalisées par l’organisation « N ap Sove Ayiti (NAPSA) ». D’autres intervenants, dont l’investisseur Johnson Napoléon, ont pris la parole en la circonstance. Napoléon a souligné que les Haïtiens en République Dominicaine ne font pas que demander l’aumône ou travailler dans les plantations. Il a dit cela afin d’attirer l’attention de ses auditeurs sur ses nombreux compatriotes qui étudient dans les universités dominicaines, rapporte Diario Libre. Il s’est pris comme exemple pour parler des nombreuses difficultés qu’il a dû surmonter, en tant que migrant aux États-Unis. Les étudiants ont eu leur mot à dire à la fin de cette formation. « Elle (Mme Miousemine Célestin) nous a vraiment encouragés à étudier et à retourner en Haïti pour aider à reconstruire le pays, à la fin de notre étude », a déclaré Eugène Marc Henry, très optimiste.

 

Une Haïtienne poignardée a mort par son mari au Chili

Onze cas de meurtre à l’égard des femmes ont été, jusque-là, enregistrés au Chili depuis le début de l’année 2018. Le onzième en date s’est produit « dans une maison de la municipalité de San Ramón, dans la zone sud de Santiago » par un ressortissant haïtien sur sa femme, nous apprend El Día qui cite des sources policières. Avant le drame, l’on rapporte que les autorités policières chiliennes avaient été averties d’une bagarre entre la victime, une Haïtienne nommée Miralda Moïse, et son mari, par le propriétaire de la maison où le couple haïtien avait loué une chambre. Selon ce qu’ont révélé des voisins du couple en question à des journalistes présents sur les lieux, les deux ressortissants haïtiens étaient des habitués à ce genre de spectacle dans la zone. Pour cette fois, Miralda Moïse y a laissé sa peau pendant qu’elle prenait les soins que nécessitait son cas dans un centre hospitalier de la zone. En effet, elle n’a pas pu résister aux séquelles des blessures aiguës, causées par le poignard de son mari. Celui-ci dont l’identité n’a pas été révélée, a ensuite été appréhendé par la police chilienne, « errant dans le quartier, pieds nus et avec des vêtements ensanglantés ».

 

La construction des toilettes sur la place de Pétion-Ville se poursuit

Le dossier de la construction d’un bloc sanitaire sur la place Saint-Pierre à Pétion-Ville a été sur la table de discussions, le mardi 29 mai 2018, lors d’une rencontre tenue entre les responsables de la mairie de la commune, des représentants du bureau du député de la circonscription, du curé de Pétion-Ville et des responsables d’associations locales. C’est le directeur général de la Direction Nationale d’Eau Potable et d’Assainissement (DINEPA), Guiteau Edouard, qui a confirmé l’information lors d’une intervention sur les ondes d’une station sœur. Toutefois, indique-t-il, ces assises n’ont pas pu accoucher de sursis aux travaux de construction du bloc sanitaire sur la place Saint-Pierre de Pétion-Ville. Le chantier de construction de ces toilettes se poursuit donc, en dépit des instructions du ministre des Travaux Publics, Transport et Communication (MTPTC), l’ingénieur Fritz Caillot, enjoignant le DG de la DINEPA d’arrêter les travaux. Guiteau Edouard affirme qu’il revient au Conseil municipal de prendre une telle décision. De son côté, le maire principal de Pétion-Ville, Dominique Saint-Roc, confirme la poursuite des travaux de construction du bloc sanitaire sur la place Saint-Pierre, à Pétion-Ville, malgré l’opposition du ministre des Travaux publics.

 

ASEHA : « Les enseignants haïtiens n’ont pas de moyens de survie »

L’organisation dénommée « Action syndicale des enseignants haïtiens » (ASEHA), attire l’attention des autorités sur l’état actuel du système éducatif haïtien. Le coordonnateur de l’ASEHA, Samuel Pierre, presse le gouvernement, en particulier le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Pierre Josué Agénor Cadet, de prendre des mesures idoines, en vue de redynamiser et de standardiser le système éducatif haïtien. « Le développement d’un pays dépend de l’efficacité de son système éducatif. C’est la politique éducative qui détermine la vision de l’État afin de rendre le pays compétitif sur la scène mondiale ou pas», rappelle Samuel Pierre. Le syndicaliste déplore, par ailleurs, le refus des autorités d’adopter les dispositions nécessaires pour améliorer les conditions de travail et de vie des enseignants. « Les enseignants n’ont de moyens de survie. Ils sont obligés de vendre des heures de cours pour pouvoir trouver un peu d’argent, en vue de subvenir à leurs besoins. Ils ne reçoivent pas leur salaire de manière régulière du ministère de l’Éducation de la Formation professionnelle. Les enseignants sont trop vulnérables », regrette le numéro 1 de l’ASEHA.

 

Des victimes de l’ouragan Matthew manifestent dans les rues

Plusieurs centaines d’habitants de la 8e section communale de Jérémie, « Fond-Rouge D’Aer », ont défilé, une nouvelle fois, dans les rues de la ville, le mercredi 30 mai 2018. Ils entendaient exiger du président de la République, Jovenel Moïse, l’accomplissement des promesses qu’il avait faites aux victimes de l’ouragan Matthew qui avait ravagé le Grand Sud du pays, en octobre 2016. Après le passage de l’ouragan, le chef de l’État s’était engagé à construire des logements sociaux et des routes, au profit des victimes. Très frustrés, les manifestants menacent de retourner vivre dans les grottes, en vue de contraindre Jovenel Moïse à respecter ses promesses. « Nous n’avons nulle part où habiter, nous ne sommes pas à l’abri des pluies, des inondations, du soleil. Jovenel Moïse nous avait promis de nous construire des maisons. Si le chef de l’État n’honore pas ses promesses, nous retournerons vivre dans les grottes », préviennent les protestataires. Ce mouvement de protestation a provoqué la paralysie totale de toutes les activités dans la section communale de Fond-Rouge D’Aer.

 

1 120 personnes, assistées devant la justice par le BAL

Le Bureau d’assistance légale (BAL) du barreau de Port-au-Prince a présenté, le bilan de ses activités pour la période allant du 2 février à cette date. Pas moins de 1 120 personnes ont été assistées. 415 d’entre elles ont pu recouvrer leur liberté, informe le coordonnateur du BAL, Me Vital Junior Dessources. Le Bureau d’assistance légale (BAL) a organisé des séances de formation au profit d’environ 615 personnes, au niveau de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Par ailleurs, Me Vital Junior Dessources a salué la décision du ministère de la Justice et de la Population, d’intensifier les audiences dans les tribunaux, en vue de combattre la détention préventive prolongée. Toutefois, Me Dessources estime que cette décision est insuffisante, plaidant en faveur de l’organisation d’audiences, tous les après-midi.

 

Le REEH présente un document pour une meilleure éducation en Haïti

Le Réseau des Enseignants et Enseignantes Haïtiens (REEH) a procédé le mardi 29 mai 2018 à la présentation d’un nouveau document sur l’application d’une pédagogie nouvelle dans les écoles haïtiennes. Ce document est intitulé « Une lutte incessante pour un meilleur encadrement des apprenants haïtiens. » Selon Masly Dorcely et Marie Dieula Jean-Louis, respectivement secrétaire générale et responsable de formation au REEH, ce document est le résultat d’un travail effectué sur les différents problèmes auxquels se trouvent confronté le système éducatif haïtien. L’absence d’une politique éducative et les conditions précaires des enseignants, tant dans les zones rurales qu’urbaines, ont été prises en compte dans le document. L’objectif, selon les responsables du REEH, est de parvenir à une amélioration du processus d’apprentissage en Haïti.

 

Les Haïtiens chassent les Dominicains des champs

La prolifération de la main-d’œuvre haïtienne dans les champs agricoles en République Dominicaine empêchent les Dominicains de travailler, a fait comprendre l’historien Manuel Nunez. Dans une entrevue, l’homme a alerté les autorités du pays contre l’expulsion de ses compatriotes dans l’agriculture, l’élevage et l’agro-industrie par des Haïtiens sans papiers. « Je pense que nous devons examiner le problème du point de vue de l’intérêt national. Aucun pays au monde, autant que je sache, ne peut vivre sans son travail dans le secteur primaire qu’est l’agriculture nationale », a expliqué Nuñez dans des propos rapportés par El Nuevo Diario. L’intellectuel estime que certains Haïtiens, en plus de priver les Dominicains du travail de la terre, encouragent les organismes internationaux à intervenir en République dominicaine, en faisant croire que leurs droits seraient violés. Il compare cette situation à un « apartheid » que subissent les Dominicains dans leur propre pays. « J’ai vu des Dominicains qui sont accusés de tout, parce que les Haïtiens ne les laissent pas travailler, et cela se fait dans le silence des groupes qui travaillent dans les cabines soi-disant progressistes », a dit Manuel Nunez.

 

Une firme «haïtienne», citée dans un scandale financier au Ghana

La firme KelniGVG qui, selon plusieurs médias africains, serait d’origine «haïtienne», fait l’objet d’un scandale financier au Ghana, à la suite d’un contrat soupçonné d’être frauduleux, passé entre la firme en question et le gouvernement de ce pays de l’Afrique occidentale. Ledit contrat, signé en décembre 2017, est estimé à 89 millions de dollars, avec un paiement mensuel d’environ 1,5 millions de dollars pour une période de 5 ans. Le Citi News Room (CNR) du Ghana rapporte que la signature de ce contrat pour la fourniture d’équipements de surveillance et d’assurance des revenus au Ghana a été sévèrement critiquée par les Ghanéens, notamment par le président d’IMANI Africa, Franklin Cudjoe, qui exige qu’il soit abrogé. Selon le journal susmentionné, Franklin Cudjoe estime que cet accord n’a rien d’utile et « manque de sens financier ». Pour lui, cela rentre dans la fâcheuse pratique de gaspillage et de détournement de deniers publics.

 

Des centaines d’Haïtiens se régularisent

Plusieurs centaines d’Haïtiens ont régularisé leur statut migratoire, le mardi 29 mai, en République Dominicaine. Venus de différents endroits de la capitale de ce pays, ils se sont assemblés à l’ancien théâtre Agua y Luz, selon les informations de Listin Diario. « Ceux qui sont sortis des provinces sont obligés de venir à Santiago, si c’est ici qu’ils se sont régularisés en 2014 », a fait savoir Ivanka Rivas, coordonnateur national du projet. Les Haïtiens se sont plaints de certaines dérives constatées au cours de ce processus de régularisation. Ils déclarent que certaines personnes sont arrivées de très tôt pour acheter des cartes et les revendre à d’autres à des prix plus élevés. Rivas a informé que le processus se poursuivra et qu’au moins 64 344 dossiers ont été enregistrés jusqu’à vendredi dernier.

 

Vives tensions à Jacquet Toto

De la fumée noire dans le ciel, des pneus enflammés, des barricades, les jets de pierres et des bruits de tirs constituent l’atmosphère, le lundi 28 mai 2018, à Jacquet Toto, quartier de Pétion-ville situé entre Delmas 83 et Delmas 95. À part quelques piétons et quelques motocyclistes, personne ne circule. Pas de marchands dans le petit marché, et les écoles de la zone ne peuvent pas fonctionner. Les manifestants, pour la plupart en cagoule, réclament, de la part des mairies de Delmas et de Pétion-ville, une seule et unique chose: la construction des routes de la zone Jacquet Toto, qui sont, soutiennent-ils, en mauvais état depuis trop longtemps. «Cela fait quatre ans que les mairies de Delmas et de Pétion-ville ont défait les routes pour les reconstruire, mais rien n’est fait depuis», dénoncent-ils, tandis que, font-ils savoir, d’autres routes, dont celles de Delmas 95, ont été construites à plusieurs reprises. La poussière des routes en mauvais état est à la base de problèmes de santé de nombreuses personnes de la population de Jacquet Toto, selon les protestataires. Ils soulignent, entre autres, que des résidents tombent malades et que certains sont atteints de sinusite, parce qu’ils sont exposés à la poussière.

 

Haïti : Journée Mondiale de l’hygiène menstruelle

Le 28 mai marque la Journée Mondiale consacrée à l’hygiène menstruelle. En Haïti, les femmes, qui constituent une majoritaire sur une population avoisinant les onze (11) millions d’habitants, sont toujours en proie à un système de santé dont le manque d’informations et l’inaccessibilité à des soins demeurent les grands défis auxquels il faut remédier. Malgré les nombreuses campagnes visant à contrôler le pouvoir de procréation des femmes haïtiennes et à réduire le taux de mortalité infantile dans le pays, Haïti a la malheureuse réputation d’être l’un des pays affichant le plus grand nombre de décès chez les nouveau-nés, pour toute la région Caraïbe. Précisant l’importance de cette journée dans la vie des femmes, Campagne Orange Haïti écrit sur son compte twitter : « La Journée mondiale de l’hygiène menstruelle est destinée à briser les tabous et à sensibiliser les femmes et les filles sur l’importance d’une bonne hygiène menstruelle, en particulier les adolescentes. »

 

Promouvoir l’éducation sexuelle des femmes

Il faut promouvoir l’éducation sexuelle des femmes pour répondre à leurs problèmes de santé en Haïti, encouragent plusieurs intervenantes et intervenants, lors d’une conférence-débat. La vulnérabilité de la femme haïtienne est considérée comme l’une des sources des différents problèmes sanitaires auxquels elle fait face, estiment les panélistes, à l’occasion de la Journée internationale d’action pour la santé des femmes, célébrée à Port-au-Prince le 28 mai 2018. Ils ont soulevé plusieurs points liés aux problèmes d’accès des femmes aux soins de santé et à leur qualité, à la capacité d’accueil des centres hospitaliers, aux grossesses précoces et à l’inadéquation de certains textes ou certaines propositions de loi régissant la profession de médecine en Haïti. Une information de qualité doit permettre à la femme de bien prendre soin de son corps et de sa sexualité, soutiennent-ils. « Cette éducation sexuelle doit participer à une déconstruction des représentations stéréotypiques et des conceptions erronées qu’ont les femmes, face à leurs maladies », souligne la militante féministe des droits humains, Danièle Magloire, qui intervenait à cette conférence.

 

Vers le renforcement de l’administration fiscale en Haïti

Un séminaire technique à l’intention des cadres des institutions financières du pays a été organisé ce mercredi, à l’initiative de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Selon un responsable à la Direction générale des impôts, François Sérant, ce séminaire devra faciliter la résolution des problèmes au sein du système financier haïtien. Le renforcement de l’administration fiscale est une nécessité quasi-mondiale. Haïti n’y échappe pas. Ce séminaire technique réalisé sous l’égide de l’OCDE a pour objectif de consolider le système financier de plusieurs pays en réseau, puisque le problème fiscal de l’un peut affecter l’autre, explique le fiscaliste François Sérant. Les faibles recettes fiscales collectées en Haïti, d’année en année, découlent des failles qui caractérisent le système financier haïtien. C’est du moins ce que croit François Sérant. Sur le plan international, par exemple, Haïti n’a signé à date aucune convention susceptible d’aider les autorités à mieux contrôler les actions des investisseurs étrangers sur le marché local. Ce qui est un déficit à corriger, selon le professeur en droit fiscal.

 

La majorité est fragilisée, selon Latortue

La majorité parlementaire, proche du chef de l’État, a montré, au cours des derniers mois, des signes de fragilité. Le sénateur Youri Latortue, allié du parti au pouvoir, confirme le malaise. Il y a des problèmes au sein de la majorité et nous avons réclamé des rencontres pour vérifier les grandes lignes, a concédé le chef de file d’Ayiti an Aksyon (AAA). Il révèle qu’il ne participe plus aux réunions de cette majorité. L’ex-président du Sénat ne cache pas qu’il existe de graves dissensions au sein de cette majorité, arguant qu’elle n’est plus fonctionnelle. Il qualifie cette majorité de circonstancielle, assurant qu’une majorité parlementaire réelle ne fonctionne pas de cette manière. Les remarques du sénateur Latortue sont vérifiables puisque le Sénat n’a tenu aucune séance plénière au cours des deux dernières semaines. M. Latortue concède du bout des lèvres qu’il y a une remise en question de l’accord de la majorité. Je suis membre d’un parti qui était allié de la majorité, a dit M. Latortue, faisant valoir toutefois que sa formation politique n’a pas décidé sur un renouvellement ou non de l’alliance avec le parti au pouvoir. Interrogé sur les possibilités pour une reprise des séances plénières au Grand Corps, M. Latortue a fait valoir qu’il revient au président du Sénat de convaincre les sénateurs des différents groupes politiques à participer aux séances.

 

La mairie de la capitale veut lutter contre l’insalubrité

Le maire de Port-au-Prince, Youry Chevry, a annoncé que l’administration communale a publié le 16 mai dernier, un arrêté en vue de règlementer la gestion des déchets dans la Capitale. Tous ceux qui s’aviseront de violer cet arrêté seront passibles de sanctions, a fait savoir l’édile qui dit avoir le plein appui du Parquet et de la Direction départementale de l’Ouest de la Police nationale d’Haïti. En effet, ce texte interdit à tout citoyen ou institution de jeter des déchets sur la voie publique ou dans un lieu public qui n’est pas autorisé par la mairie. Des camions de la mairie de Port-au-Prince seront déployés dans plusieurs quartiers, afin de ramasser les déchets produits par les ménages. Ces détritus doivent être stockés ou remis à un agent du service de la voirie de la Mairie. Présentant la mairie comme la seule instance chargée de ramasser et de collecter des déchets dans cette commune, le premier citoyen de la ville invite les compagnies privées qui œuvrent dans le ramassage d’ordures à rentrer en contact avec la mairie de Port-au-Prince, sous peu, afin de remplir des formalités de reconnaissance. Selon Youry Chevry, des enquêteurs seront déployés dans les rues cette semaine, afin d’identifier les espaces utilisés par ces compagnies privées pour déposer leurs déchets.

 

Injection de 30 millions de dollars sur le marché des changes

Le Gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH), Jean Baden Dubois, informe que l’institution injectera 30 millions de dollars américains sur le marché des changes, dont 20 millions le mardi 29 mai et le vendredi 1er juin 2018. Le mardi 5 juin 2018, un autre montant de 10 millions de dollars sera injecté sur le marché. Ces nouvelles dispositions visent à améliorer l’offre de devises sur le marché local des changes. Les modalités de ces opérations seront communiquées aux différentes banques et agents de change accrédités, expliquent les autorités monétaires haïtiennes. Avec 100 millions de dollars de disponibilité jusqu’à la fin de l’exercice fiscal, la BRH tente de freiner la spéculation sur le dollar et la dévaluation progressive de la gourde, depuis l’annonce des transactions exclusivement en gourdes sur le territoire national. Le taux de change de la gourde avait été stabilisé lors de la précédente intervention de la BRH. L’injection de dollars de la BRH serait liée aux dispositions relatives à la dédollarisation.

 

Le pouvoir exécutif recrute des membres pour le représenter au CEP

Un appel à candidature est lancé aux fins de désignation par le pouvoir exécutif, de ses trois (3) membres au Conseil électoral permanent (CEP), indique un avis au public en date du 28 mai, signé par le chef du gouvernement, Jack Guy Lafontant. Les intéressé (e) s devront acheminer leurs dossiers à la Primature jusqu’au 4 juin 2018 à midi. Les dossiers devront comporter un acte de naissance ou extrait des archives du postulant ou de la postulante ainsi que sa carte d’identification nationale (CIN). Doivent également y figurer : son matricule fiscal (NIF), son certificat de bonne vie et mœurs, l’extrait de son casier judiciaire, sa déclaration définitive d’impôts pour l’exercice 2016-2017 et une attestation de résidence en Haïti, entre autres. L’Exécutif avait déjà lancé, en février 2018, un processus de recrutement pour désigner ses représentants au CEP. Dans la même veine, le pouvoir législatif avait lancé un appel à candidature en mars 2018, aux fins de désignations de ses trois représentants au CEP. Une commission bicamérale spéciale mise sur pied avait retenu 21 candidats, après l’examen des dossiers transmis au secrétariat exécutif de l’Assemblée nationale, le 10 mai 2018.

 

Un camion-citerne, transportant du carburant, a pris feu

Une situation de panique a régné, dans la nuit du mercredi 30 au jeudi 31 mai 2018, à Pont-Sondé, dans l’Artibonite. À l’origine, un camion-citerne qui livrait du carburant à la pompe à essence Total dans la zone, a été complètement incendié. Selon les témoignages de quelques résidents, un choc électrique provenant du camion aurait provoqué l’incendie. Le feu a pu être circonscrit grâce aux interventions de la police locale et des sapeurs pompiers. Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée. La pompe à essence n’a pas subi de dommages.

Altidor Jean Hervé

 

Encore Guy Philippe…

Un article publié par le Journal Miami Herald en date du 1er juin 2018 avec le titre : Haiti’s Guy Philippe still pursuing freedom, and $100 million, despite his guilty plea (Guy Philippe poursuit toujours la liberté, et 100 millions de dollars, malgré son plaidoyer de culpabilité) a fait état que l’ex-chef rebelle arrêté en avril 2017 par les agents de la DEA (Drug Enforcement Administration) pour trafic illicite de drogue, continue à réclamer 100 millions de dollars en dommage-intérêts. Selon le Journal, Guy Philippe a exigé 100 millions de dollars en dommages-intérêts, en plus de 185 000 dollars en frais d’avocat, pour douleur et souffrance en garde à vue et pour l’atteinte à ses activités politiques. « Bien qu’il ait reconnu, il y a un an, qu’il ne ferait jamais appel de son plaidoyer de culpabilité devant un tribunal fédéral de Miami, Guy Philippe a déposé une action en justice contre un grand nombre d’autorités, dans le but de renverser sa condamnation pénale. Il demande également 100 millions de dollars en compensation », peut-on lire dans l’article de Miami Herald.

 

Gabriel Fortuné jette l’éponge

Le nouveau Coordonnateur de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), Edgard Leblanc Fils a condamné les violentes manifestations ayant poussé le maire principal de la ville des Cayes, Jean Gabriel Fortuné, à la démission. « Rien ne peut justifier ces violences », a fait savoir le dirigeant de l’Organisation du Peuple en Lutte. Et de poursuivre que le Conseil municipal des Cayes devient automatiquement caduc après la démission du maire principal, Jean Gabriel Fortuné. Il a fait savoir qu’il revient au Conseil électoral provisoire et au gouvernement, une fois informés, la charge de prendre les dispositions pour élire un nouveau conseil municipal. Ils ont un délai de trente à soixante jours pour le faire.

 

La Caravane en panne de fonds

« Tous les projets liés à la Caravane du Changement, notamment les travaux de construction de la route Carrefour Joffre / Anse-à-Foleur, sont suspendus, en raison d’un problème de fonds », a révélé le député Fritz Chéry, un allié du pouvoir. Le parlementaire dit s’interroger sur les réticences de la communauté internationale à financer les projets de l’administration Moïse/Lafontant. En ce sens, Fritz Chéry a appelé le gouvernement à déposer le budget rectificatif au Parlement, afin de trouver les moyens nécessaires à la poursuite de ces travaux.

 

Guyler C. Delva mis en cause

Le lundi 4 juin 2018, de nombreux journalistes haïtiens ont été mobilisés devant le Parquet de Port-au-Prince, en solidarité avec la femme du photojournaliste, Vladjimir Legagneur, interpellée par le Juge Wilner Morin. Le coordonnateur du Réseau des journalistes et des reporters locaux a demandé au juge Morin d’interpeller l’actuel ministre de la Communication, Guyler Cius Delva. « Bien avant qu’il fût ministre, Guyler C. Delva avait entamé un pèlerinage médiatique pour annoncer la mort de Vladjimir Legagneur dans des circonstances qu’il ne pouvait expliquer. Il a ainsi demandé aux journalistes et (aux) membres de la famille de ne plus poursuivre leurs recherches », a expliqué Jacques Innocent. Après la disparition, à Grand-Ravine, du photojournaliste Vladjimir Legagneur, le mercredi 14 mars 2018, la Police nationale d’Haïti n’a pas fourni d’informations sur la suite de l’enquête qui avait été ouverte. Le photojournaliste de 30 ans s’était rendu à Grand-Ravine pour réaliser un reportage sur les conditions de vie dans ce quartier. Depuis lors, il n’est jamais revenu à son domicile.

Saintus Emmanuel

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