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Le calvaire des ressortissants étrangers, partout

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La migration ou l’abandon du territoire par des Haïtiens en quête d’un mieux-être ailleurs, est une situation que l’État lui-même ne peut contrer.  Bien que leur accueil ne soit pas toujours bon dans de nombreux pays, et ce, à cause tant des agissements de certains compatriotes que du racisme de la population locale, beaucoup d’Haïtiens croient qu’il n’y a pas pire qu’Haïti dans le monde.  En République Dominicaine : La Police a informé qu’un Haïtien, blessé par balles dans la municipalité de Monte Cristi, est mort dans un centre de santé à Santiago.  La victime n’a pas été identifiée. Son corps est pour le moment à la morgue de l’hôpital José Maria Cabral y Báez. Selon les autorités policières, l’homme aurait été victime, lors d’échanges de tirs avec une patrouille de Police dans la municipalité de Villa Vásquez. Aucun policier n’a été blessé durant l’affrontement.  D’autre part, on annonce qu’un Haïtien connu sous le nom de Jeffrey Cecili est activement recherché en République Dominicaine depuis mai 2017. Ce dernier est en cavale après avoir mutilé et laissé pour mort, Fausta Antonia Garcia, une jeune fille de 15 ans. La victime a finalement survécu, mais a perdu ses deux bras. La famille, dévastée par l’incident, se plaint que le présumé criminel vit toujours en terre dominicaine.  Le père déclare qu’il reçoit continuellement des messages de ce soi-disant Jeffrey, à travers les réseaux sociaux. Il dit détenir au moins 20 messages vocaux de l’accusé qui se moque de lui et défie la police de l’arrêter. « Cela me décourage de voir comment Jeffrey Cecili se moque de nous dans les réseaux sociaux », témoigne-t-il à Listin Diario.  Il dénonce le comportement des autorités policières qui, selon lui, ne multiplient pas les efforts pour traquer le coupable et l’emmener par devant la justice.  L’avocat de la famille attend que la police arrête le coupable pour déposer plainte contre lui.

Par ailleurs, Vania Clarismé, 22 ans, rapatriée à Ouanaminthe (Nord-Est) le 3 mai 2018, a été contrainte de se séparer de son bébé, Bensley Norval qui est âgé de 8 mois.  L’incident malheureux est survenu au cours d’une opération de rapatriement à Hatillo Palma, une ville de la province dominicaine de Monte Cristi. Tôt dans la matinée du 3 mai 2018, des agents de l’immigration dominicaine ont investi le domicile de la jeune mère et de son mari, Seden Norval, pour leur exiger de monter dans un bus.  Ce véhicule contenait déjà plusieurs dizaines de migrantes et migrants haïtiens qui venaient d’être interceptés dans diverses villes dominicaines, aux fins de leur rapatriement à la frontière. Dans un entretien avec le GARR, Mme Clarismé a qualifié d’inhumain, le comportement des agents de l’immigration dominicaine qui ne lui ont pas donné la possibilité de partir, au moins avec son bébé. Originaire de Pilate, une commune du département du Nord d’Haïti, Vania Clarismé et son mari ont vécu pendant deux (2) ans en République Dominicaine.  

Au Chili, le constat est presque le même.  Dans une interview donnée à un magazine chilien, Wilfrid Fidèle, veuf de Joane Florvil, a fait part de ses déboires, depuis la mort controversée de sa femme.  Il estime que sa décision de venir vivre au Chili n’est que pure désillusion. « Le Chili m’a appris la misère », a-t-il déclaré. Une interview qui génère moult réactions sur la toile.  Certains compatissent à la douleur de Wilfrid, d’autres émettent des commentaires xénophobes et racistes. Dans la deuxième catégorie se trouve Aldo Duque, un avocat chilien, connu pour son extrémisme, qui utilise son compte Twitter pour tourner le ressortissant haïtien en dérision.  Ironiquement, il a demandé à Wilfrid Fidèle d’arrêter de souffrir et de retourner dans son pays. « Je vais lui donner le billet pour qu’il puisse quitter ce coin de misère pour toujours » s’est-il moqué, avant de s’excuser dans une autre publication. Ces miettes d’exemples montrent le traitement inhumain que subissent nos ressortissants dans les pays les plus faciles d’accès.  Alors qu’en est-il aux États-Unis d’Amérique, au Brésil, en Argentine, dans les Antilles, ou encore en Europe où le racisme est plus élevé et les informations concernant nos compatriotes sont moins accessibles ? Espérons qu’un jour, il y aura un gouvernement avec une politique migratoire réelle, pouvant permettre aux Haïtiens d’être les bienvenus partout et traités en citoyens du monde.

Altidor Jean Hervé

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