Enfin, l’arrivée de la Force multinationale en Haïti est effective.
Sur le Tarmac de l’aéroport international Toussaint Louverture, ce mardi matin 25 juin 2024, on assiste à l’arrivée d’un premier contingent de soldats kenyans en Haïti dans le cadre du déploiement de la Mission Multinationale de Soutien à la sécurité (MMSS). Ce premier groupe de 400 soldats seront déployés sous peu dans des zones stratégiques dans la région Métropolitaine de Port-au-Prince.
C’est vraiment un mal nécessaire, parce qu’on a pu remarquer la présence des hauts gradés de la Police nationale d’Haïti à l’aéroport international Toussaint Louverture pour accueillir les soldats étrangers.
C’est un signe qui prouve la défaillance du système de sécurité nationale d’Haïti. Parce que, mêmes les agents de l’ordre d’Haïti attendaient impatiemment l’arrivée de la Force étrangère dans le pays. C’est extrêmement grave et c’est honteux.
Tout simplement, le Coordonnateur général du Mouvement Point Final, Ulysse Jean Chenet, croit que avant le déploiement de la Mission Multinationale de soutien à la sécurité sur le territoire national, le Gouvernement a trois décisions importantes à prendre :
1) Définir la feuille de route de la Mission Multinationale de soutien à la sécurité dans le pays.
2) Mettre en place le Conseil National de sécurité ( CNS) pour coordonner les actions des agents de la Mission Multinationale de soutien à la sécurité dans le pays.
3) Élaborer un Plan national de sécurité publique et de défense pour que jamais le pays ne revive d’une telle situation.
En tout cas, ce qu’on puisse dire ” Enfin, la Mission Multinationale de soutien à la sécurité est arrivée dans le pays, ce mardi matin 25 juin 2024″.
3ème rapport d’enquête du Mouvement Point Final sur l’insécurité en Haïti
” De 2019 à 2024, l’insécurité liée au Banditisme devient la 1ère cause de décès en Haïti”.
Il est à signaler qu’avant les années 2019 , on considérait les cas de mortalité liés à l’insécurité en Haïti comme des cas isolés.
Dans certaines villes de province, on ne parlait presque pas de décès lié à l’insécurité.
Ce fut à partir de 2019, avec la montée du phénomène d’insécurité et du kidnapping en Haïti, spécialement avec la mise en place de la Fédération des Gangs armés, G9 en Fanmi et alliés, le taux de décès de lié au Banditisme et à la grande criminalité allait prendre une vitesse de croisière pour occuper une place importante dans les causes majeures de décès en Haïti.
2011- 2018, le taux de décès lié à l’insécurité était de l’ordre de 1,2 sur 10 dans la région Métropolitaine de Port-au-Prince et 0,01 sur 10 dans les villes de province. Mais, il faut dire par contre, à l’époque le taux de décès lié à l’ accident de la circulation était de 4 sur 10. Transport en commun, Voitures privees, Taxi moto.
Avec l’apparition du phénomène des territoires perdus dans le pays, le transport public et les voyages en privée de Port-au-Prince vers les villes de province et vice versa diminuent considérablement. Celà provoque parallèlement une baisse considérable du taux de décès lié à l’accident de la circulation.
Par exemple, depuis le 1er juin 2021, les Gangs armés ont pris le contrôle de l’entrée Sud de la capitale d’Haïti au niveau de la zone de Martissant. Par la suite, on allait assister à la même chose à l’entrée Nord de la Capitale, au niveau de la zone de Canaan.
Ce phénomène se poursuit à Croix des bouquets par les Gangs 400 Marozo et les Gangs Kraze Baryè de Vitelhomme Innocent pertubant la circulation vers la route de Ganthier et le Plateau Central.
Le dernier cas en date est l’établissement des Gangs armés à Mariani à l’entrée principale de la commune de Gressier qui est la porte d’entrée du Grand Sud d’Haïti. Ce qui a provoqué une baisse considérable de la circulation de Port-au-Prince vers le Grand Sud et du Grand Sud vers la capitale.
Donc, présentement le taux de décès lié à l’insécurité et au banditisme en Haïti est de 3 sur 5 dans la région Métropolitaine de Port-au-Prince et de 2 sur 5 dans certaines villes de province et de 1 sur 5 dans le Grand Sud.
Mais, il est à considérer aussi les causes indirectes de l’insécurité sur le taux de décès en Haïti.
Par exemple, les gens qui souffrent des maladies chroniques qui ne peuvent pas se rendre à Port-au-Prince pour prendre des soins. Dans le cas de diabète, ACV, Insuffisance rénale, des maladies cardiovasculaires, etc…
L’impact de l’insécurité sur la crise économique du pays qui provoque indirectement une dégradation de la qualité de vie de la population haïtienne et du coup qui a diminué l’espérance de vie la population haït’i”bienne durant ces 5 ildernières années.
A tel point que les gens parlent ridiculement de l’espérance de vie de la population haïtienne avecb’b”x’
Ulysse Jean Chenet
